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Titre : Des lendemains sans nuage

Auteurs : Fabien Vehlmann Bruno Gazzotti Ralph Meyer

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Tome :

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C'est l'histoire d'un futur à la Aldous Huxley. Bonheur aseptisé, bonne humeur de rigueur et même sourire pour tout le monde. Et pas question de pensées déviantes : un implant dans le cerveau doté d'une "clause neuronale" prévient immédiatement toute mauvaise intention. Le joyeux drille responsable de cet avenir standardisé s'appelle F.G. Wilson. Un jeune godelureau qui ne fait pas ses cent quinze ans et arbore en permanence la mine réjouie du gars fier de sa réussite. Normal : il dirige Techno-Lab, une multinationale qui s'assure le contrôle de la population et à qui l'on doit toute une série de chouettes progrès. Exemple : des Jeux olympiques sponsorisés par des fabricants de dopants. Ou encore des enfants tellement manipulés par les bons soins de la génétique qu'ils sont incapables de reconnaître leurs parents. Charmant. Heureusement, un homme n'accepte pas la situation. Il s'appelle Nolan Ska, est ingénieur de profession et trouve le moyen de remettre en cause l'ordre immuable de cette existence trempée dans le formol. L'idée est simple : se promener dans le passé, retrouver F.G. Wilson et donner un petit coup de pouce à son destin. Histoire de lui éviter de devenir ce qu'il sera normalement dans l'avenir. L'idée est excellente. Sur le papier, tout au moins. Dans la réalité, Nolan Ska s'apercevra que son exécution n'a rien d'une partie de plaisir... Ce récit d'anticipation met en garde contre les dangers d'un bonheur trop formaté. Le scénario est de Fabien Vehlmann, jeune talent formé au sein de l'écurie Spirou et déjà remarqué pour son Green Manor. Un recueil de petites histoires courtes situées au sein d'un club anglais "très comme il faut", mais peuplé d'infâmes notables abritant leurs penchants pour le crime derrière leur respectabilité. Ici, il s'allie à deux valeurs sûres de la jeune BD franco-belge d'aujourd'hui : Gazzotti, dessinateur de Soda, et Ralph Meyer, dessinateur de Berceuse assassine. Leur graphisme réaliste mais imprégné d'humour vient adoucir son scénario en forme de fable grinçante. On sourit beaucoup, certes. Mais la fin, pleine d'incertitude, résonne comme un avertissement : il n'appartient qu'à nous de bâtir notre avenir... --Philippe Actère